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Feuilleton - La Borie de Rivaux

 

 

 

 

 

Episode 18

 

« Les gendarmes sont déterminés, à ce que je vois. Ils réinterrogent tout le quartier, depuis tout à l'heure. » Assis sur un banc, place du 14-Juillet, Roger Prévost, débonnaire retraité des PTT bedonnant, commente pour Francis Gruillet, son vieux copain de la communale, les faits et gestes des gendarmes. Gruillet, nez aquilin et moustache brune tombante presque au niveau du menton, approuve du chef. Il y ajoute une moue réprobatrice, les yeux écarquillés. Son aversion pour les bleus éclate encore : « Ils s'ennuient, ils passent le temps à interroger les braves gens. Mais les gros bonnets, eux, ne sont pas embêtés !

- Tu crois que l'enlèvement de l'écolière est un coup des gros bonnets ?

- De qui d'autre, alors ? »

La question, faussement simple, laisse sans voix l'ex-facteur.

 

Le gendarme adjoint volontaire Boygny questionne Denise Lassel. Elle est propriétaire d'un pavillon à deux pas de l'école de Sandrine. Le dialogue se fait sur le pas de la porte d'entrée de la maison, dans la froideur du matin automnal, gris et pluvieux. Le jeune contractuel, joues roses et regard clair, grelotte devant la vieille dame. Le surplombant, couverte d'un poncho multicolore en laine par-dessus sa robe de chambre, elle paraît nettement plus à son aise. « Non, je ne me rappelle pas d'avoir vu cette gamine, ce jour-là. J'ai juste vu un petit garçon courir à toute allure, rue de Cahors, un peu avant 9 h. Il a failli bousculer les époux Truchet, qui allaient chercher du pain.

- Vous ne vous rappelez vraiment de rien d'autre, madame ?

- Mais non, rien d'intéressant pour vous ! Pour éviter le gosse, un type qui se garait a fait une embardée et a percuté le pare-choc arrière de la voiture de Madame Perquis, la voisine. Même la Golf noire du monsieur avait le pare-choc avant tout enfoncé. Allez la voir, elle vous dira comme cela lui a fait plaisir ! »

Le jeune gendarme marche vers chez Madame Perquis. Où donc ai-je vu une Golf noire avec le pare-choc avant bousillé ?

 

Pendant ce temps, Dylan est de retour dans la grande propriété qu'il a commencé à visiter la veille. Cette fois-ci, il s'attaque aux extérieurs, car une Golf noire, est garée dans la cour. Il explore les bois situés de part et d'autre du corps de ferme, prenant son temps pour voir si la couche de feuilles tombées des arbres ne dissimule pas quelque trésor. Il garde le nez fixé au sol pendant de longues minutes. Tout à coup, il entend un bruit de moteur. Il se plaque au sol et observe un gros monsieur barbu se balancer avec mollesse jusqu'à la voiture, monter dedans et démarrer. Il fait chauffer le moteur et l'habitacle pendant quelques minutes. Dylan patiente en fouillant la terre avec ses doigts, dérangeant quelques vers de terre.

Une fois l'automobile partie, le gamin se relève et aperçoit un détail jusqu'alors non relevé : une petite cabane de pierre sèche, à quelques dizaines de mètres. Une grande planche en bois en ferme l'ouverture.

Flamboyant de curiosité, Dylan s'approche…

 

 

 

La suite bientôt...

Tag(s) : #Sarlat-La Canéda, #épisodes, #Feuilleton, #Périgord Noir, #dordogne
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