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Feuilleton - La Borie de Rivaux

 

 

 

 

 

 

Episode 21

Fin de la réunion au Colombier. Il y avait bien soixante-dix personnes. Ils ont collecté des fonds qui doivent permettre d’embaucher une équipe d’enquêteurs privés. L’idée n’a pas forcément plu aux gendarmes. Mais un ancien militaire, conseiller municipal à Vézac, a suggéré que cela pouvait donner quelque résultat. Ensuite, des volontaires ont organisé une nouvelle recherche, en partenariat avec la gendarmerie.

Chacun se salue. Magalie et Victor y croient plus que jamais : ils vont retrouver leur petite Sandrine.

Un gros barbu au visage tout rond s’est inscrit dans deux groupes de recherche. Les parents le connaissent de vue depuis des années, mais ignorent son nom. Il vit à Sarlat depuis qu’il a pris sa retraite. Il leur a gentiment parlé.

« Je suis sûr qu’on va la retrouver. En tout cas, je suis de tout cœur avec vous. Je ne dis pas que je sais ce que vous ressentez. j’ai des enfants, mais c’est inimaginable tant que cela ne nous est pas arrivé. Mais si je peux vous aider un peu, je le ferai avec plaisir. »

Magalie et Victor le regardent sans rien dire. Ils sont gênés par tous ces témoignages spontanés de sympathie, cet élan de gentillesse venant d’inconnus. « Merci à vous, monsieur. C’est énorme, ce que vous faites pour nous. »

Le gendarme adjoint volontaire Boygny regarde leur accolade. Il essaie de se rappeler où est-ce qu’il a bien pu voir ce type. Probablement dans Sarlat, lors d’une patrouille.

Dans l’esprit du jeune gendarme remonte soudain l’image d’une vieille voiture noire. Concentré pour se remémorer où il a vu ce vieil homme, il écarte aussitôt cette pensée.

« Vous endormez pas, Boygny. C’est tard pour vous, hein, vous dormez à cette heure d’habitude ! » Le capitaine Bruyère vient de lui chuchoter ces douces paroles à l’oreille. Boygny ne l’a pas entendu arriver.

« Non mon capitaine. Je réfléchissais à l’affaire. j’essayais de me remémorer qui est le type-là, qui parle avec les Prez.

- Oui, j’ai déjà vu cette tête quelque part. Vous irez lui demander quand il partira. »

 

Maurice Etre papillonne d’un groupe à l’autre. Ici, il dispense ses conseils de recherche, là, il fait étalage de sa science des faits divers, acquise quand il était journaliste à Libération, afin de donner des motifs d’espoir aux uns et aux autres. Et tout cela sans jamais se mettre en avant outre mesure. Il observe d’abord, écoute, suggère discrètement, n’impose pas ses points de vue. Magalie et Victor sont ravis d’avoir quelqu’un comme lui pour les aider.

Quant aux gendarmes, après avoir écouté ses différentes interventions en petits comités, ils sont rassurés et ne cherchent pas à en savoir plus sur lui.

Après la réunion, Maurice retourne chez lui. Sur la route, il aperçoit un animal qui divague. Il reconnaît bien vite Stannis, le rottweiler de Dalembert, le patron du plus gros supermarché de Sarlat. Il ralentit à sa hauteur. Tout fier, le molosse serre un morceau de pull jaune et bleu dans la gueule. Maurice reconnaît ces vêtements. Affolé, il fonce vers sa propriété.

 

 

La suite bientôt...

 

 

Tag(s) : #Sarlat-La Canéda, #Périgord Noir, #dordogne, #épisodes, #Feuilleton
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