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Feuilleton - La Borie de Rivaux

 

 

 

 

 

 

Episode 20

 

Magalie et Victor Prez habitant un pavillon des années 1960 dans le quartier du Breuil, pas loin du collège La Boétie. Elle travaille à la mairie, au service Etat civil, lui à Rougié, à la mise en conserve. Ils ont presque quarante ans. Ils sont les parents de Sandrine, mais aussi de Ronan, 11 ans, et Siméon, huit mois. Depuis la disparition de leur fille, ils sont désespérés. Magalie est en arrêt de travail pour dépression. Elle passe plusieurs heures chaque jour à circuler aux quatre coins du Périgord Noir, espérant repérer un indice. Victor a voulu continuer d’aller au travail, surtout que c’est la grosse période en ce moment. Cela lui permet de ne pas penser qu’à sa petite Sandrine.

Magalie et Victor se sont rencontrés au lycée et, depuis, ne se sont plus quittés. Ils sont issus de vieilles familles sarladaises, appréciées de tout le monde. Depuis que Sandrine a disparu, ils n’ont pas manqué de soutien. Il n’y a pas eu un jour sans qu’on leur offre un cadeau ou qu’on leur donne un peu d’argent, un petit billet, un chèque, pour faire face. Cela n’efface pas la peine, mais ces gestes réconfortent un instant et permettent de ne pas sombrer.

« Chéri, ce soir, il y a la réunion de soutien, au Colombier. Tu as pas oublié ?, demande Magalie.

- Comment tu veux que j’oublie ?

- Non, je me doutais, mais je voulais juste qu’on en parle. Papa organisera la marche de samedi pour Sandrine. Et ta mère a dit qu’elle allait s’occuper des équipes de recherche. Tu as prévenu les gendarmes ?

- Ça fait longtemps qu’ils sont prévenus, c’est eux qui ont voulu qu’on organise une réunion.

- Ma mère a collé des affichettes dans tous les commerces de la ville. Il risque d’y avoir du monde.

- C’est bien. Cela donne un peu d’espoir.

- Il faut continuer à y croire, chéri. Rien n’est perdu. Si c’est un kidnappeur qui a fait le coup, il ne lui fera pas de mal.

- Qu’est-ce que tu en sais ? Tu prends ça à la légère ! Et puis, d’abord, il lui a déjà fait du mal. Ce qu’elle vit en ce moment, ça va la marquer à vie.

- Tu te fais le film en accéléré là, chéri. Ça sert à rien d’imaginer ce qui peut être en train de se passer pour Sandrine. Il faut plutôt essayer de se mettre à la place de son kidnappeur, réfléchir à qui ça peut être et où elle peut être. »

Debout, dans la cuisine, Magalie pleure. Elle a blotti son visage dans les manches d’un pull rouge à grosse maille qu’elle ne quitte plus depuis quelques jours. « Calmons-nous, pardonne-moi... » Victor vient vers elle et la prend dans ses bras. Il la conduit vers le salon. Ils s’assoient sur le canapé.

Victor n’avait pas dans l’idée de pleurer, là, tout de suite. Et pourtant...

Que c’est dur. Quand est-ce que ça s’arrête ? Qu’est-ce que j’aimerais avoir celui qui a fait ça en face de moi…

Il allume la télé et met l’émission préférée de sa femme.Une télé-réalité. Elle pensera un instant à autre chose...

Et dans quelques minutes, il faudra se préparer… Quand est-ce que ce mauvais rêve prendra fin ?

 

 

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Tag(s) : #Sarlat-La Canéda, #Feuilleton, #épisodes, #dordogne, #Périgord Noir
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