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Jeudi 8 mars 2012, des élèves de troisième du collège La Boétie de Sarlat ont rencontré deux résistants déportés périgourdins, René Chouet et Vincent Garcia, au centre culturel. La réunion était organisée dans le cadre de la préparation du concours national de la résistance et de la déportation, avec l'Association nationale des anciens résistants et amis de la Résistance (Anacr) et la Fédération nationale des déportés, internés, résistants et patriotes.

 

Nous entendons Pierre Maceron, de l'Anacr, Vincent Garcia et René Chouet, ainsi que les questions des élèves.

Mots-clés pour chaque partie. 


Partie 1. Le début de la réunion ne figure pas dans le document sonore. L'intervenant de départ est René Chouet. Puis vient Pierre Maceron et Vincent Garcia, d'origine espagnole.

Vincent Garcia, agent secret. À Cadouin, avec Dutard, futur député communiste. Dénoncé. Gestapo. Nessmann, Sarlat. Tortures, Limoges. Compiègne, « la gare de triage ». Buchenwald, 18 mois. La Résistance dans le camp. La libération.

 

 

Partie 2. Professeurs Mas, Fournier remerciés par Pierre Maceron. René Chouet. Grand-père, petits-enfants, bonheur d'être grand-père. J'avais votre âge quand je résistais.

Etiez-vous au STO ? Pierre Maceron explique le STO en Sarladais.

Qui vous a dénoncé ? Quantité de gens dénoncent des résistants. La Poste de Sarlat. La Kommandantur, place de la Petite-Rigaudie.

 

 

Partie 3. Comment vivre dans les camps ? Vincent Garcia décrit une journée ordinaire. Buchenwald, l'appel à 5 heures. Le vol de la nourriture. Le froid. Dormir à trois dans un même lit pour se tenir chaud.

 

 

Partie 4. Vincent Garcia répond à la question : « Pouvait-on s'enfuir ? »

Rene Chouet évoque Mauthausen, situé en Autriche, un pays aux sympathies fascistes toujours présentes.

 

 

Partie 5. Y avait-il des résistants plus jeunes ? René évoque Guy Moquet, repris traîtreusement par le président de la République.

Pierre Maceron parle des jeunes résistants du collège La Boétie. Comment résister à la vie dans les camps ?, demande Justine. Le but des camps était de nous transformer en bêtes humaines. La finalité était de nous briser. Que faire ? Sauver le maximum de copains. Libérer la France. Les kapos tueurs, issus de la lie de la société allemande. Kapos tueurs remplacés par des kapos résistants. Solidarité. Surtout, ne jamais perdre espoir. Je rêve encore d'une société fraternelle. Il faut croire en l'avenir, ne jamais désespérer. J'étais considéré comme un communiste sans l'être. J'étais intégré à un trio, en compagnie d'un mineur du Nord, envoyé en camp après la grève de 1941. Je pesais 40 kg. Ne pas se laisser entraîner. Contre les discriminations, bâtir un beau monde.

 

 

Partie 6. Comment avez-vous libérer le camp ? Vincent Garcia. L'organisation clandestine organisait la solidarité mais aussi l'espionnage. Elle s'est transformée en armée secrète. Les jeunes tenaient mieux. Les personnes plus âgées qui étaient arrivées là par hasard étaient démoralisées et tombaient comme des mouches. Le souterrain. Le block 40. Marcel Paul. Arbeit statistik, Jorge Semprun. Libération de Buchenwald. Weimar. Armée américaine.

Comment vous reconnaissiez-vous entre Résistants ? Les triangles verts et rouges. Les triangles verts nous martyrisaient.

Quelle est la première chose que vous avez faite en sortant des camps ? René Chouet, Mauthausen. Organisation de résistance. Les gens pesaient 40 kg. Ils étaient épuisés. La fuite des SS. J'avais la dysenterie, j'étais prêt de mourir. En camp, sans médicaments, quand vous étiez malades, vous étiez morts. Manger de la tourbe et du charbon de bois. J'avais espoir de revoir ma mère et la France.

 

 

Partie 7. Qu'est-ce qui vous a le plus marqué ? (Pierre) Vincent Garcia. Tout vous marque. Quand vous arrivez. Des SS avec des chiens. Le four crématoire.

Avez-vous jamais perdu l'espoir d'être libéré ? (Aubin). René Chouet. Non jamais. Aujourd'hui, l'état de la France est critique. Mais je sais que vous aurez la force de créer un monde meilleur. Le prêtre de Saint-Junien. Les gars qui tenaient, ceux qui avaient la foi : ceux qui ce sont le plus sauvés. Jésus Christ, le premier communiste, lutte contre les marchands du temple. Pierre Maceron lit deux poèmes. Un de Gisèle Guillemot, résistante normande de 22 ans. Écoute maman. Autre poème, celui d'Anne-Marie Vian, morte à Ravensbruck en février 1945 « Mon ami ».

Commettiez-vous des sabotages ? René Chouet. Dans une mine. Hausse des cadences.

Combien étiez-vous par baraquement ? « La paix et les droits sociaux dont nous jouissons sont aujourd'hui menacés. » Le fascisme de retour.

Applaudissements. Remerciements. Le chant des marais.

Tag(s) : #Résistance
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