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A propos de l’uniformité, ajoutons ce texte de Winston Churchill, cité par l’Abbé Pagès dans cette vidéo.

"Combien effrayante sont les malédictions que le mahométisme fait reposer sous ses fidèles… Outre la frénésie fanatique qui est aussi dangereuse pour l'homme que la peur de l'eau pour le chien, on y trouve une terrible apathie fataliste. Les effets ne sont pas tant dans certains pays qu’une habitude imprévoyante, des systèmes agricoles aberrant, la lenteur des méthodes commerciales et l’insécurité de la propriété, qui se retrouvent partout où les adeptes du prophète gouvernent [. Ils subissent] un socialisme avilissant qui dépouille la vie de sa grâce et de la distinction, ensuite de sa dignité et de sa sainteté. Le fait que dans la loi mahométane, toute femme, qu'elle soit enfant, épouse et concubine, doit appartenir à un homme comme son entière propriété ne fait que repousser l'extinction totale de l’esclavage au jour où l'islam aura cessé d'être un pouvoir important parmi les hommes.

Certains musulmans peuvent montrer de splendides qualités, mais l'influence de la religion paralyse le développement social de ceux qui la suivent. Aucune force aussi rétrograde n'existe dans le monde... »

Et après cité Churchill, l’abbé conclut : "La conception d'un dieu ayant tout prédéterminé peut-elle servir effectivement un autre dessein que celui de produire des automates ? Est-ce pour cette raison que la civilisation technicienne fait si bon accueil à l'islam alors qu'elle élimine autant qu'elle peut la présence chrétienne ?"

M. Guénon développe sa description de notre époque selon la perspective traditionnelle dans Le Règne de la quantité et les signes des temps, qui a paru dans une année ô combien éclairante sur cette modernité, 1945.

« La seconde remarque porte sur la direction descendante de la marche du cycle, en tant que celui-ci est envisagé comme l’expression chronologique d’un processus de manifestation qui implique un éloignement graduel du principe; mais nous en avons déjà parlé assez souvent pour nous dispenser d’y insister de nouveau. Si nous mentionnons encore ce point ici, c’est surtout parce que, en connexion avec ce qui vient d’être dit, il donne lieu à une analogie spatiale assez digne d’intérêt : l’accroissement de la vitesse des événements, à mesure qu’on approche de la fin du cycle, peut être comparée à l’accélération qui existe dans le mouvement de chute des corps pesants ; la marche de l’humanité actuelle ressemble véritablement à celle d’un mobile lancé sur une pente et allant d’autant plus vite qu’il est plus près du bas ; même si certaines réactions en sens contraire, dans la mesure où elles sont possibles, rendent les choses un peu plus complexes, ce n’en est pas moins là une image très exacte du mouvement cyclique pris dans sa généralité. Enfin, une troisième remarque est celle-ci: la marche descendante de la manifestation, et par conséquent du cycle qui en est une expression, s’effectuant du pôle positif ou essentiel de l’existence vers son pôle négatif ou substantiel, il en résulte que toutes choses doivent prendre un aspect de moins en moins qualitatif et de plus en plus quantitatif ; et c’est pourquoi la dernière période du cycle doit tout particulièrement tendre à s’affirmer comme le « règne de la quantité ». Du reste, quand nous disons qu’il doit en être ainsi de toutes choses, nous ne l’entendons pas seulement de la façon dont elles sont envisagées au point de vue humain, mais aussi d’une modification réelle du « milieu » lui-même; chaque période de l’histoire de l’humanité répondant proprement à un « moment cosmique » déterminé, il doit nécessairement y avoir une corrélation constante entre l’état même du monde, ou de ce qu’on appelle la « nature » au sens le plus usuel de ce mot, et plus spécialement de l’ensemble du milieu terrestre, et celui de l’humanité dont l’existence est évidemment conditionnée par ce milieu. Nous ajouterons que l’ignorance totale de ces modifications d’ordre cosmique n’est pas une des moindres causes de l’incompréhension de la science profane vis-à-vis de tout ce qui se trouve en dehors de certaines limites ; née elle-même des conditions très spéciales de l’époque actuelle, cette science est trop évidemment incapable de concevoir d’autres conditions différentes de celles-là, et même d’admettre simplement qu’il puisse en exister, et ainsi le point de vue même qui la définit établit dans le temps des « barrières » qu’il lui est aussi impossible de franchir qu’il est impossible à un myope de voir clairement au delà d’une certaine distance ; et en fait, la mentalité moderne et « scientiste » se caractérise bien effectivement, à tous égards, par une véritable « myopie intellectuelle ». »

Et plus loin :

« Cette séparation fait seulement des individus autant d’« unités » au sens inférieur du mot, et de leur ensemble une pure multiplicité quantitative ; à la limite, ces individus ne seraient plus que quelque chose de comparable aux prétendus « atomes » des physiciens, dépourvus de toute détermination qualitative ; et quoique cette limite ne puisse jamais être atteinte en fait, tel est bien le sens dans lequel se dirige le monde actuel. Il n’y a qu’à jeter un regard autour de soi pour constater qu’on s’efforce partout de plus en plus de tout ramener à l’uniformité, qu’il s’agisse des hommes eux-mêmes ou des choses au milieu desquelles ils vivent, et il est évident qu’un tel résultat ne peut être obtenu qu’en supprimant autant que possible toute distinction qualitative ; mais ce qui est encore bien digne de remarque c’est que, par une étrange illusion, certains prennent volontiers cette « uniformisation » pour une « unification », alors qu’elle en représente exactement l’inverse en réalité, ce qui peut du reste paraître évident dès lors qu’elle implique une accentuation de plus en plus marquée de la « séparativité ». La quantité, insistons-y, ne peut que séparer et non pas unir ; tout ce qui procède de la « matière » ne produit, sous des formes diverses, qu’antagonisme entre les « unités » fragmentaires qui sont à l’extrême opposé de la véritable unité, ou qui du moins y tendent de tout le poids d’une quantité qui n’est plus équilibrée par la qualité ; mais cette « uniformisation » constitue un aspect du monde moderne trop important, et en même temps trop susceptible d’être faussement interprété, pour que nous n’y consacrions pas encore quelques autres développements. »

Ce livre est à lire pour qui veut comprendre réellement les évènements et les évolutions de notre monde.

Tag(s) : #Religion, #Réflexion, #Capitalisme
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